Note de l’auteur : Je suis très touché par le problème du handicap, car j’ai quelqu’un de très proche dans cette situation, sans l’avoir ni souhaité ni voulu, donc il n’est jamais aisé d’aligner des phrases sur un sujet qui vous touche intimement et de si près, mais qu’elle est grande ma fierté, quand je suis près de lui, par le physique ou la pensée.
Si j’ai réussi à expliquer le monde du handicap, je m’en réjouis, pour tous ceux qui auront appris quelque chose de nouveau et de différent, mais mon intime conviction reste qu’un handicapé, quel que soit son handicap, n’est surement pas inférieur à quelqu’un d’autre, et les handicapés nous donnent des leçons de vie quotidiennement.
Volontairement, je n’aborderais pas dans cet article, le handicap physique, qui est aussi, une autre forme du handicap, car cela me touche de trop près, et je ne souhaite pas tomber, ni dans le personnel, ni dans le délire, si je m’en sens le courage, j’en ferais un autre article
Si le sujet vous intéresse et vous motive, écrivez-moi, et sans la moindre hésitation je vous répondrais
Sommaires
Focus sur le monde du handicap en France en 2021
Peu de gens le savent, mais le terme de handicap est relativement récent en France, cela ne veut pas dire qu’il n’y en avait pas précédemment, mais la définition actuelle vit le jour dans le Robert en 1940, sous la dénomination de « Déficience Physique, Mentale, Congénitale ou Acquise ».
Les deux derniers siècles, ont vu une certaine évolution, dans la relation avec la personne handicapée, et les handicaps, et le tout jalonné par plusieurs étapes-clés que nous allons détailler, dans les lignes ci-après.
J’ai décidé volontairement d’écrire sur ce sujet si difficile, et qui me touche personnellement, mais en me réjouissant de voir que de nos jours, la plupart des gens ne voient plus les handicapés comme avant (des bestiaux qu’il ne faut pas regarder), et souvent par le passé, ils détournaient la vue.
Aujourd’hui, le handicap et les handicapés, font partie de notre quotidien et c’est tant mieux, car s’ils sont diminués quelque peu physiquement, ils savent compenser (pour la plupart), par une finesse d’esprit, par une volonté hors du commun, en bref par une vraie envie de vivre.
Quelle joie, de voir des handicapés s’accomplir professionnellement dans leur travail, ou bien dans le sport qu’ils ont choisi, et très souvent ils sont supérieurs en performances, aux gens dit normaux, qui sont loin, très loin d’avoir leur volonté et leur exigence pour réussir ce qu’ils entreprennent.
Aujourd’hui les handicapés sont des gens comme tous les autres, et c’est très bien ainsi, pourquoi leur jeter un regard de travers, pourquoi ne pas les considérer pour ce qu’ils sont, des êtres humains, avec leurs forces et leurs faiblesses, et une volonté inégalable et inégalée.
Loi du 9 avril 1898
Ancrage de l’assurance sociale, qui n’est qu’un élément majeur du droit du travail, reconnaissance des droits du travail dans le cadre des accidents (industriels), qui sont la conséquence de toute la nouvelle industrialisation de la fin du XIXème siècle.
Première guerre mondiale 1914-1918
La première guerre mondiale, du 28 juillet 1914 au 18 Novembre 1918, dénommée aussi la grande guerre, vit le retour à leur foyer de milliers de handicapés, à tel point que les pouvoirs publics, doivent mettre en place, les pensions, les reclassements professionnels et la réintégration sociale.
Des décisions fermes dès 1920
L’après première guerre, obligea nos dirigeants à trouver des solutions, et c’est ainsi que fut créée la formation professionnelle, pour faire entrer dans le monde du travail, tous les revenants des sanatorium et similaires, victimes de la tuberculose, et autres accidentés de la vie.
Une autre décision fut aussi, très positive, et les effets s’en ressentent encore, l’école devient aussi obligatoire du moins pour tous les handicapés qui peuvent s’adapter sans trop de difficultés, et tous ceux qui ne le peuvent pas, sont dirigés vers des structures spécialisées.
1970 et les années suivantes, avec des lois fondamentales pour le handicap.
L’explosion qui suivit la seconde guerre mondiale, le baby-bomme et toutes les innovations nouvelles qui ont suivi, cette époque, ont nécessité la mise en place de nouvelles lois, pour le handicap, et il s’est trouvé des hommes et des femmes politiques qui ont su les porter haut la main, et c’est tant mieux.
Loi du 30 juin 1975
C’est le vrai fondement juridique de la reconnaissance du monde des handicapés, et il fallait une loi pour régir le handicap et ses obligations, à partir de cette date, les choses devenaient différentes, et il y avait une vraie juridiction pour défendre les handicapés devant la loi.
1981, année du bouleversement politique en France
Volontairement, nous n’entrerons pas dans l’aspect politique des choses, mais le changement de président en France, amena certaines personnes et c’est tant mieux, à voir le handicap différemment, et à apprécier les handicapés à leur juste valeur.
1981, année internationale des personnes handicapées, par les Nations Unies.
Cette année-là, est à marquer d’une pierre blanche pour tous les handicapés, car l’Assemblée Générale des Nations Unies, déclara 1981, comme l’année des personnes handicapées, puis suivirent d’autres distinctions, mais 1981 restera comme un phare pour le monde du handicap mondial
Loi de 1987
A partir de cette année-là, et sans tenir comptes de délais d’application, l’emploi et l’embauche des handicapés, étaient réglementés, et l’on ne pouvait plus ignorer les lois concernant le handicap, et c’est une superbe avancée pour tous, les être humains qu’ils soient handicapés ou non.
Loi de juillet 1991
Après la loi de 1987, il restait encore des zones d’ombre, cette nouvelle loi, cadre ce qui manquait par exemple l’obligation de faire en sorte, que les handicapés puissent monter les trottoirs, et entrer dans les bureaux professionnels, leur vie sociale fut bouleversée, simplement par l’accessibilité retrouvée.
1983-1992, décennie pour les personnes handicapées, par les Nations Unies
Le succès de l’année 1981, fut si conséquent que les politiques mondiaux, décidèrent d’en faire une décennie pour le handicap, et à partir de là, les choses seront différentes et plus positives pour le monde des handicapés ; je ne suis pas certain, mais je crois qu’il y a même en décembre (le 3), une journée pour les personnes handicapées.
D’autres lois suivirent, si nous en avons la possibilité nous les détaillerons plus loin, comme la loi de 2005, qui est le socle pour l’égalité des droits et des chances et la citoyenneté pour les personnes handicapées.
Cette dernière loi, revoyait aussi l’obligation d’améliorer les ressources des personnes handicapées, et fixait entre autres l’obligation de payer ces personnes-là, au moins à hauteur de 80 % du smic, et c’est normal, car si elles travaillent elles ont aussi le droit de vivre.
Nous ne souhaitons pas entrer dans le détail de cette importante loi de 2005, mais elle permit aussi, la création des maisons départementales du handicap, et la mise en place de sanctions pour les employeurs qui refuseraient d’embaucher un pourcentage calculé, de handicapés.
Pour l’information du lecteur, selon l’Insée en France, à ce jour nous comptons un peu plus de 5,5 millions d’handicapés, plusieurs catégories, mais il faut savoir que plus d’un million et 800.000 personnes sont atteintes d’un handicap sévère.
Si l’on se réfère aux chiffres de l’UNAPEI (Union Nationale des associations des parents et des amis des personnes handicapées), il y a une vingtaine d’années, il était décompté environ 100.000 enfants scolarisés, bénéficiant d’un programme spécialisé et adapté.
Et à titre d’exemple, si l’on suit les chiffres de l’éducation nationale, il y a une vingtaine d’années, il y avait près de 50.000 élèves scolarisés en CLIS * (qui est un programme adapté pour les enfants et les jeunes handicapés), même s’il a changé de nom dernièrement, l’objectif reste identique.
De tels volumes d’individus font ressortir la nécessité, et l’évidence, qu’il faut des programmes adaptés, et peu importe le handicap constaté, qu’il soit génital, provoqué, acquis, ou autre ne change rien à l’affaire, incluant aussi les handicaps psychiques reconnus depuis 2005.
Les autorités internationales ont défini dès règles et des classifications pour les handicapés, c’est entre autres le classement C.I.H, car chaque catégorie a ses spécificités et ses contraintes, la prise en compte du degré d’infirmité ou d’handicap, sont nécessaires pour les comprendre et mieux les classer.
- * Pour les puristes, nous dirons que le CLIS est un vieux programme, remplacé en 2015, par l’ULIS Ecole, Union Localisée pour l’inclusion Scolaire, les signes ne représentent rien, l’important est le contenu des programmes, et si cela peut aider les handicapés c’est encore mieux.
- * D’autres programmes ont aussi été créés, suite à cela, mais nous en parlerons dans un second article (unités d’enseignements, scolarisation en établissement médico-social)
Auteur Antonio Rodriguez, Directeur Clever Technologies. Bases et références Internet.