ComCyberGend – La Gendarmerie Nationale se met en ordre de bataille pour faire face à la montée des cybers menaces. Créé le 25 février dernier, le ComCyberGend ou Commandement de la gendarmerie dans le cyberespace est officiellement opérationnel depuis le début du mois d’août.
Le domaine d’intervention de nouveau service est large, allant de la prévention jusqu’à l’investigation. Il peut intervenir en cas de cyberattaques, de cybermenaces détectées, de fraudes en ligne, de faits impliquant le dark web et d’autres formes de cybercriminalité.
Les experts dans le domaine de la cybersécurité restent unanimes sur le fait qu’une crise cyber ne va pas tarder à se manifester dans l’Hexagone. C’est la raison pour laquelle la gendarmerie nationale s’est organisée au préalable pour y faire face en créant le ComCyberGend.
Découvrez comment le ComCyberGend – La Gendarmerie Nationale se met en ordre de bataille pour faire face à la montée des cybers menaces.
Sommaires
ComCyberGend – qu’est-ce que c’est ?
Le ComCyberGend est un organisme directement rattaché au DGGN et relevant du ministère de l’intérieur. La gendarmerie l’a mis en place par arrêté, le 25 février 2021.
Opérationnel depuis le 1 août dernier, le ComCyberGend gère toutes les divisions liées au numérique et veille à la sécurité au niveau du cyberspace. Il fédère notamment les actions du Centre de lutte contre les criminalités numériques (C3N). D’ici le 1er janvier 2022, ComCyberGend deviendra une formation administrative pleine et entière, financièrement autonome.
Pourquoi la création d’un commandement comme ComCyberGend ?
La prédominance du numérique a fait naître de nouveaux genres de criminels qui ciblent tout le monde : les particuliers, les petites et moyennes entreprises, les grands groupes, collectivités, les élus, les personnalités connues, les stars…). En effet, personne n’est épargné. En cette période de crise sanitaire, une augmentation du temps passé devant l’écran est aussi constatée, exposant encore plus les français à plus de menaces venant d’Internet.
Comprenant qu’une ou des crises cybers ne tarderont plus à faire leur apparition, les autorités concernées ont finalement décidé de la création d’un commandement qui pourrait « piloter, conduire et animer le dispositif de la gendarmerie nationale dans la lutte contre les cybermenaces ». Il s’agit du ComCyberGend.
Selon la gendarmerie nationale, une augmentation de 22 % du nombre de faits liés à la cybercriminalité a été enregistrée par la gendarmerie en 2020. L’étude menée par la gendarmerie nationale avance que l’explosion des menaces cyber serait étroitement liée à l’augmentation du nombre des utilisateurs et aussi l’augmentation du temps qu’ils passent sur les différentes plateformes d’échanges et d’outils numériques.
Outre la crise sanitaire, des prochains grands événements comme les élections présidentielles en 2022, la coupe du Monde de rugby en 2023 ainsi que les JO de Paris prévus en 2024 poussent les experts à penser que des menaces cyber importantes ne tarderont pas à venir.
Le ComCyberGend sera la branche de la gendarmerie mis en place pour y faire face. Sa mise en place constitue un moyen sûr pour étendre les compétences de la gendarmerie ainsi que de renforcer la sécurité et d’apporter une réponse satisfaisante vis-à-vis de la menace.
Que fait le ComCyberGend ?
Le ComCyberGend dispose d’un réseau de plus de 10 000 enquêteurs numériques répartis dans toute la France et dans ses territoires d’Outre-mer. Ils mettent en œuvre leurs compétences afin d’apporter une solution sur-mesure face aux cybers menaces surtout, quelle que soit la situation. Comme en gendarmerie, ce commandement exploite ses forces pour réunir les ressources nécessaires en cas de problème cyber d’envergure.
Les citoyens, les petites et moyennes entreprises, les collectivités et les autres organismes qui prennent contact à la gendarmerie reçoivent des réponses adaptées à leurs problématiques. En cas de menace ou de problème lié à Internet, ce sont les experts de ComCyberGend qui interviennent, en commençant par donner des conseils permettant de prévenir les risques ou limiter leurs impacts.
Les entreprises victimes d’une cyber-attaque, souhaitent toutes en priorité relancer leurs applications, et tentent de déployer des outils de remédiation, risquant ainsi d’effacer les indices qui permettraient à la police et à la Gendarmerie de remonter la scène de crime, car une cyber-attaque, s’assimile à un crime; notre conseil, ne touchez à rien et laissez en premier lieu la gendarmerie ou la police, intervenir sur le lieu de l’incident, même si cela vous coûte.
Des experts hautement qualifiés pour lutter contre les cybers menaces
Le réseau du ComCyberGend regroupe des enquêteurs qualifiés en technologies numériques au niveau des brigades (C-NTECH) et des enquêteurs en technologies numériques spécialisés au niveau départemental (NTECH). Ce commandement intègre aussi des agents provenant du Centre de lutte Contre les Criminalités numériques (C3N) ainsi que des experts dans les sections de recherches des chefs-lieux des juridictions interrégionales spécialisées (JIRS).
Les enquêteurs NTECH accompagnent les victimes, réalisent un audit et les orientent vers des prestataires externes. Ils exploitent aussi toutes les données collectées par les objets connectés. En cas de problème judiciaire, le ComCyberGend fait appel au NTCECH ou aux experts nationaux du C3N et de l’INL.
Les domaines d’action des enquêteurs et experts en cybercriminalités
Le dark web, les ventes illicites, la pédopornographie, les atteintes aux systèmes informatiques ainsi que l’identification et l’interpellation des terroristes font partie des champs d’action de ces enquêteurs numériques. Les experts techniques au niveau du C3N assistent aussi les enquêteurs du ComCyberGend et dirigent toutes les opérations au niveau national. À titre d’information, le C3N dispose d’une dizaine d’antennes lui permettant de relayer ses actions au niveau régional.
La transversalité du ComCyberGend – un atout non-négligeable pour faire face à la montée des cybercriminalités
Ce commandement dispose d’une autorité fonctionnelle sur tous les CNTECH, les NTECH et les antennes du C3N. Il possède aussi une autorité hiérarchique sur le C3N, L’INL, la brigade numérique et la plateforme Perceval.
Afin de mener à bien les missions qui lui sont attribuées, le ComCyberGend regroupe près de 10 000 cybers-enquêteurs, dont 40 % sont des officiers à profil scientifique.
Il est important de souligner que l’acquisition des ressources cybers adaptées reste encore difficile pour la gendarmerie nationale. C’est la raison pour laquelle que le ComCyberGend monte aujourd’hui un réseau de partenariat avec les écoles spécialisées comme l’université de technologie de Troyes pour former et renforcer les NTECH.
Les réservistes cyber du commandement ComCyberGend participent aussi à la mise en œuvre de la politique d’acquisition, au maintien et renforcement des compétences des militaires au sein du ComCyberGend.
ComCyberGend – pour qui ?
Le service proposé par le commandement de la gendarmerie dans le cyberespace s’adresse à tout le monde : particuliers, entreprises, élus, collectivités. Concernant les élus et les collectivités, une convention tripartite a été signée par le ministre de l’Intérieur, le commandement et l’AMF. Cette convention permet de diagnostiquer la fragilité et/ou la solidité numérique de chacun.
Ce dispositif conventionnel aide également à optimiser la protection de chaque individu et entité. Les TPE, les PME et les grands groupes bénéficient aussi des avantages offerts par ce dispositif, notamment dans la prévention et l’intervention en cas d’attaque.
Par ailleurs, le CommCyberGend s’occupe des concitoyens qui peuvent être victimes de la cybercriminalité. L’intervention de la gendarmerie ne se limite pas au conseil et à la sensibilisation. Elle se veut être le principal acteur qui aide et soutient la population dans la lutte contre les cybers menaces.
ComCyberGend – quatre divisions pour assurer ses quatre fonctions principales
Pour l’heure, quatre divisions constituent le ComCyberGend. La première est la division proximité numérique incluant la Brigade numérique et la plateforme Perceval. C’est cette division qui traite les volets prévention et l’action de proximité qui doit précéder les infractions judiciaires.
Vient ensuite la division enquêteurs numériques, aussi appelée division C3N. Ces derniers sont appuyés par les enquêteurs des antennes du C3N et les NTECH des groupements. Ce sont des personnels de très haut niveau regroupant des ingénieurs et des docteurs d’Etat qui possèdent tous une compétence technique reconnue au niveau international. Ils se concentrent sur les cryptomonnaies, le dark web ainsi que sur les enquêtes complexes comme la pédopornographie ou les atteintes aux mineurs.
La troisième division fait référence à la division de l’appui aux opérations numériques, à savoir les experts techniques de l’INL. Ils interviennent pour fournir une aide à la relation avec les différents acteurs du web. Ces experts assurent aussi le développement des différents outils d’investigations.
La dernière est la division stratégie qui effectue l’analyse de la menace. Cette division assure aussi la planification des partenariats internationaux.
Mes sources, choisis celles que tu veux :
https://www.gouvernement.fr/risques/cybercriminalite
https://www.ssi.gouv.fr › en-cas-dincident