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AZF Toulouse, 20 ans sont passés déjà, depuis l’accident dans l’usine chimique, à cause du nitrate d’ammonium !!!

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Le temps passe, mais l’on te tient pas compte des expériences vécues, l’accident d’AZF Toulouse aurait dû laisser des traces, ne serait que par les morts (31) et les milliers de blessés (+ de 2500), sans parler des autres dégâts matériels, mais il y a encore peu un accident similaire s’est produit à Beyrouth au Liban (détruisant une grande partie du port et de la ville), et faisant plus de 220 morts, dont une dizaine de sapeurs-pompiers, alors qu’ils intervenaient sur la première explosion ; il est terrible de constater que l’on ne tient pas compte des expériences vécues.

La législation en matière d’explosifs ou matières dangereuses est très contraignante, il est indispensable de les stocker de manière isolée, sans avoir de liquides corrosifs, ou inflammables proches, et le Ministère de l’Agriculture Française, a fait une fiche très détaillée, sur la façon de garder et de stocker de tels produits, mais cela n’a pas suffi, l’intérêt financier ou l’appât du gain ou la bêtise humaine, ont été plus forts que la sécurité, avec pour conséquences l’accident de Beyrouth.

Mêmes causes, même origine pour l’explosion, le nitrate d’ammonium dont nous donnerons la définition plus loin dans l’article, était mal stocké, et très  mal ventilé, et le 21 Septembre à 10 h 17, l’impensable se produisit, par une explosion immense, qui mit à mal le site, et tous les alentours, jusqu’à 5 kilomètres autour ; nous ne plaisantons pas en précisant que c’est la plus grande catastrophe française, depuis 1945, et pourtant c’était un site classé Seveso.

Note de l’auteur : Paul Poulain expert des risques industriels  vient de publier, un excellent document sur les risques SEVESO en France, le titre, est un programme à lui seul, et il relève un manque chronique des moyens accordés pour la prévention et la gestion des sites sensibles, son livre se nomme.   » Tout peut exploser « , il est publié chez Fayard.

L’un des tous premiers accidents dans le monde moderne se produisit à Oppau, en Allemagne, dans une usine BASF, c’était en 1921, et selon les écrits, il fit à l’époque 561 morts, un autre accident de taille eut lieu aux USA en 2013, dans une usine d’engrais à West au Texas, il fit 15 morts, et l’on déclara que c’était à cause d’un incendie d’origine criminelle, mais dans tous les cas, les normes de stockage furent aussi mises en cause.

AZF Toulouse, qu’est ce que le nitrate d’ammonium

C’est un engrais, ou la base d’un engrais, très consommé par les agriculteurs (dénommé ammonitrates), qui est stocké soit en vrac, soit dans des sacs, pour mieux le transporter, il est inodore et incolore, ce n’est pas un combustible, c’est ce qui est dénommé un « Comburant », il réagit à une autre source de feu, ou de chaleur proche, et il explose, c’est ce qui se passa à AZF Toulouse, et c’est ce qui vient de se passer au port de Beyrouth (Liban), après tant d’autres accidents de par le monde.

Sans vouloir entrer dans les plus infimes détails, nous préciserons que le nitrate d’ammonium est un composé chimique, dénommé aussi par les minéralogistes du « nitrammite » ; c’est aussi et avant tout un puissant explosif, et les preuves sont là, AZF Toulouse, et Port de Beyrouth, pour ne citer que les plus retentissantes ; mais d’autres accidents eurent lieu un peu partout dans le monde, comme vous pourrez les trouver dans (l’ARIA), gérée par le bureau d’analyse des risques et pollutions.

AZF Toulouse, a quoi sert le nitrate d’ammonium

En dehors de l’agriculture, ce produit chimique est aussi utilisé par les apiculteurs, pour anesthésier les abeilles avant de les déplacer, et il sert aussi pour la fabrication de certains explosifs (mélangé à du TNT), pour une utilisation dans les mines et les carrières ; enfin il est utilisé aussi comme propulseur dans l’industrie aérospatiale pour ses propriétés oxydantes, et pour les puristes il résulte de la réaction entre l’ammoniac et l’acide nitrique.

Le plus gros producteur mondial du nitrate d’ammonium est la Russie, il est surtout utilisé comme ingrédient d’engrais azotés, (dénomination NO, NK ou NKP, mais c’est avant tout un agent explosif super puissant, bien qu’il se présente comme une poudre soluble dans l’eau.

En clair, il faut le manipuler  avec précaution et surtout ne pas le mélanger ou le laisser proche, d’autres agents, car il devient réellement très dangereux, et les risques d’explosion sont plus que certains.

 

AZF Toulouse,  explosion nitrate d’ammonium, le 21 Septembre 2001, à 10 h 17

L’explosion fut si forte, qu’elle provoqua des dégâts, jusqu’à 5 kilomètres autour de l’usine affectée, mais selon les voisins de l’époque, l’explosion fut entendue à plus de 75 kilomètres du centre de l’explosion, et si l’on passe encore dans le secteur de nombreux restent prouvent l’accident.

Mais il convient de signaler que 20 ans sont passées depuis, et les avis divergent sur les raisons et les conséquences d’un tel accident, et la ville rose ne sera plus jamais comme auparavant, à noter qu’aucun ministre ne s’est déplacé pour ce triste anniversaire, sauf le maire de Toulouse.

Pire plusieurs manifestations dans des lieux différents ont eu lieu, et des  commémorations (3) en ordre totalement dispersé, durant lesquelles un parcours mémoriel a été dévoilé, à côté du MEMORIAL déjà existant, sur le terrain même de l’ancienne usine AZF.

Les sirènes de la ville ont retenti à l’heure précise de l’explosion 10 h 17, et les noms de toutes les personnes décédées ont été égrenés un par un ; il n’y a pas eu de discours, ni de prise de parole, presque toute la foule pleurait en entendant le nom des victimes, et de nombreuses gerbes de fleurs furent déposés devant le MEMORIAL, par toutes les associations présentes.

 

AZF Toulouse, 20 ans après, qu’est devenu le site.

La plateforme chimique a été remplacée par un campus de recherche et d’hospitalisation sur le cancer, qui prend un nouvel élan en s’élargissant a d’autres thérapies, en réalité le pole chimique a laissé la place aux biotechnologies, avec entête l’Oncopole, ouvert il y a 7 ans déjà.

Mais la zone reste toujours enclavée, et l’on fonde de gros espoirs sur la prochaine arrivée du périphérique, qui reliera l’Oncopole au CHU et à la Faculté de Médecine, ainsi toute cette zone retrouvera enfin un espoir de meilleure vie, pour les 8.000 personnes qui la composeront à terme.

AZF Toulouse, les commémorations plus ou moins boudées par les officiels.

3 commémorations différentes, dans 3 endroits différents de la zone, même devant un tel drame, il n’y a pas eu d’unanimité, il convient de le regretter, et encore toutes les associations de défense n’étaient pas présentes, nous estimons que les 20 ans, méritaient mieux que cela.

En dehors du maire de Toulouse, présent lors des commémorations,  nous retiendrons les propos prononcés par la présidente de la Région Occitanie sur la radio France-Bleu. « Nous devons être dans l’apaisement et dans la constance de la mémoire. » – Carole Delga,

Quant aux autres autorités de l’état, sans vouloir prononcer leurs noms,  ils se sont fendus d’un message via Twitter, que nous ne souhaitons pas relever, ni indiquer, car les 21 morts méritaient mieux et plus que cela, surtout pour un vingtième anniversaire.

Conclusion, les risques SEVESO, sont toujours là.

Pourtant pour tous les experts, les vrais risques de catastrophes industrielles en France, sont une réalité, car peu de gens le savent mais chaque jour, se produisent plus de 200 accidents ; et que la France est aujourd’hui composée de plus de 500.000 installations industrielles, les risques sont énormes, mais personne ne semble souhaiter faire de la prévention nécessaire.

Si l’on suit les propos de l’Amaris (en 2019, Association des collectivités pour la maitrise des risques technologiques majeurs), en France, tous les systèmes d’alerte sont obsolètes, et les commissions de suivi, de nos sites SEVESO, ne sont ni efficaces, ni à la hauteur de l’enjeu, car pour être un peu plus compétitifs on néglige la sécurité, de beaucoup de nos sites industriels

Moins de 3.000 Tonnes d’ammonium ont explosé à Beyrouth, faisant des dizaines et des dizaines de morts, mais que penser des 60.000 Tonnes qui sont stockées à Marseille ou à Saint-Malo, et combien d’autres lieux de stockage similaire, disposons nous en France, nous pensons qu’il est plus que temps de penser à faire de la vraie  prévention des sites sensibles, sans faux semblants.

Christophe Durand
Christophe Durand
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