Cybersécurité, 50% des PME font faillite après une cyberattaque, le plan du gouvernement français pour 2023. L’ère du numérique a introduit de nombreux avantages et opportunités pour les entreprises de toute tailles. Malheureusement, les technologies modernes sont aussi une source croissante de menaces comme les menaces cyber par exemple.
La cybersécurité demeure un socle de la pérennité des entreprises, car une étude récente a montré que près d’une PME sur deux fait faillite dans les 18 mois suivant une cyberattaque.
Un fait repris récemment par Jean-Noël BARROT, ministre délégué auprès du ministre de l’économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique dans un de ses posts LinkedIn où il dévoile également le plan du gouvernement pour renforcer la cybersécurité des entreprises, mais aussi des particuliers et des collectivités pour cette année 2023.
Cybersécurité – 50% des PME font faillite après une cyberattaque, le plan du gouvernement français pour 2023. Dans cet article, nous parlerons de la menace de la cybersécurité en France et aussi pourquoi les PME sont si vulnérables aux cyberattaques. Enfin, nous évoquerons la stratégie adoptée par le gouvernement pour garantir la cybersécurité du quotidien des Français cette année.
Sommaires
La menace de la cybersécurité en France
D’après le Baromètre de la cybersécurité en entreprise CESIN 2022, « 54 % des entreprises françaises ont été attaquées en 2021 ». Par ailleurs, plus d’une entreprise française sur deux aurait vécu au moins une cyberattaque au cours de la même année. Pour ces quelques raisons, il est donc important que les entreprises prennent des mesures pour se protéger contre ces menaces, car elles sont des cibles privilégiées pour les pirates.
Ces cyberattaques peuvent prendre de nombreuses formes, allant des virus et des logiciels malveillants à des tentatives d’accès non autorisé à des systèmes sensibles et leurs conséquences sont souvent dévastatrices pour les entreprises, car les cybercriminels recherchent souvent à voler ou à détruire des données sensibles ou à modifier des informations critiques.
Par ailleurs, une étude récente a révélé que « près d’une entreprise sur deux fait faillite dans les 18 mois suivant une cyberattaque ». Cela souligne vraiment l’importance de prendre des mesures pour se protéger contre les cybermenaces. Cela est surtout valable pour les PME, car elles sont connues pour être extrêmement vulnérables aux cyberattaques.
Pourquoi les PME sont-elles vulnérables aux cyberattaques ?
Les petites et moyennes entreprises ont l’un des taux de cyber-intrusion les plus élevés parmi toutes les organisations en France, mais aussi partout ailleurs. Cela s’explique par plusieurs facteurs :
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Manque de sensibilisation à la cybersécurité.
Les dirigeants et le personnel des petites et moyennes entreprises ont souvent une mauvaise connaissance des menaces liées à la cybersécurité, ce qui fait d’elles une cible facile pour les cybercriminels. En effet, même s’ils savent que leurs systèmes peuvent être compromis, mais ils ne comprennent pas toujours le risque que cela représente et l’importance de prendre des mesures pour protéger leurs données et leurs systèmes informatiques.
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Inexpérience technique.
De nombreuses PME n’ont pas les moyens de se doter d’une équipe informatique spécialisée, et le personnel non qualifié qui gère leurs systèmes informatiques est entièrement dépendant des fournisseurs externes pour la maintenance et la sécurité.
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Budgets limités.
Les budgets limités dont disposent la plupart des petites et moyennes entreprises empêchent souvent leurs dirigeants de mettre en place des mesures de sécurité appropriées pour se protéger contre les cyberattaques.
Le plan adopté par le gouvernement pour garantir la cybersécurité des PME en 2023 ?
Tout récemment, Jean-Noël BARROT, ministre délégué auprès du ministre de l’économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, a dévoilé sur son compte LinkedIn que le gouvernement français consacrera 30 millions d’euros supplémentaires cette année pour soutenir les actions menées par le gouvernement français pour garantir la cybersécurité du quotidien des utilisateurs des technologies numériques.
- Une partie de cet argent servira à améliorer la cybersécurité des entreprises françaises de toute taille, notamment en poursuivant et en renforçant les trois actions majeures suivantes :
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Création d’un outil d’auto-diagnostic gratuit pour toutes les entreprises :
le premier volet de ce plan consiste à mettre en place un outil d’auto-diagnostic gratuit destiné à toutes les entreprises. Cet outil a pour objectif d’aider les entreprises à détecter et à réduire leurs vulnérabilités en matière de cybersécurité. Il leur permet également d’identifier les bonnes pratiques à suivre pour assurer la protection des données et systèmes de l’entreprise. Précisons aussi bien que ce service est gratuit et est ouvert à toutes les entreprises, quelle que soit leur taille.
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Mise en place d’un « bouclier cyber » avec de l’audit, du conseil et de la formation :
le deuxième volet du plan pour garantir la cybersécurité des entreprises consiste à mettre en place un « bouclier cyber » qui apportera de l’audit, du conseil et de la formation à 750 entreprises stratégiques (PME et ETI). L’objectif avec le bouclier cyber est d’apporter un soutien aux entreprises afin qu’elles soient mieux protégées contre les cyberattaques.
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Campagne massive de sensibilisation avec cybermalveillance.gouv.fr
enfin, le troisième et dernier volet du plan qui concerne les entreprises est une campagne massive de communication visant à sensibiliser le plus grand nombre possible d’entreprises et de collaborateurs aux enjeux de la cybersécurité. Cette campagne se fera principalement via le site web cybermalveillance.gouv.fr qui proposera des conseils pratiques pour mettre en place une politique de cybersécurité au sein des entreprises ainsi que des informations sur les menaces et vulnérabilités identifiées par le gouvernement français.
Et la cybersécurité pour les collectivités et pour les particuliers ?
Comme le dit Jean-Noël BARROT dans son post LinkedIn, la cybercriminalité n’épargne personne : entreprises, collectivités, particuliers. Le gouvernement français renforce donc cette année les mesures déjà prises permettant de garantir la cybersécurité des collectivités et des particuliers. Voici les mesures en question :
– À la fin de cette année 2023, plus de 1000 collectivités et administrations bénéficieront du suivi d’un parcours de sécurisation. Ce parcours de sécurisation comprend notamment la mise en place d’une politique de sécurité des réseaux pour consolider les systèmes informatiques grâce à des pare-feux, des contrôles d’accès et une surveillance des journaux système. Une attention particulière est également portée à l’identification et à l’authentification des utilisateurs.
– La création d’une plateforme de services mutualisés, outil clé-en-main sur la base d’un abonnement qui permettra à toutes les communes quelle que soit leur taille de bénéficier d’un nom de domaine, d’une messagerie et de services en ligne sécurisés.
– Pour les particuliers, le gouvernement a mis en place un système de notation leur permettant d’évaluer la sécurité de leurs données sur les sites et réseaux sociaux qu’ils fréquentent. Le Cyberscore est composé de nombreuses mesures différentes qui peuvent être regroupées en quatre domaines spécifiques : protection des points d’accès, la détection et la prévention des intrusions, la gestion des patchs et enfin la sécurité des applications.
Conclusion sur la cybersécurité
Depuis le début de la crise sanitaire, qui a généré, une explosion du télé-travail, les cybermenaces ont augmenté de 400 %.
Mais le baromètre du CESIN (Club des experts de la Sécurité de l’information et du numérique), est formel, plus d’une entreprise sur deux a été victime d’une cyberattaque.
L’impact sur le Chiffre d’Affaires des entreprises concernées, est aussi très conséquent, car d’après l’étude il aurait baissé de 27 %
Ce qui engendre des perturbations très importantes pour la production, compromettant même certaines informations fournies.
C’est pour cela qu’il faut en terminer par une note positive, vivement que les PME françaises puissent bénéficier du filtre anti-arnaque promis par Emmanuel Macron durant sa campagne électorale.
Auteur Antonio Rodriguez Mota Editeur et Directeur de Clever Technologies