La production de films a reculé de 20% en 2020 en France, les mesures de soutien public et de garantie des tournages permettant de limiter la casse due à la pandémie, selon des chiffres publiés par le CNC. Au total, 239 long métrages de cinéma ont été agréés par le Centre national de la cinématographie et de l’image animée (CNC) l’an dernier en France, un recul de 20%, au plus bas depuis au moins une décennie.
L’argent investi dans ces films a fondu encore davantage : 784 millions d’euros ont été consacrés aux films pris en compte par le CNC, un recul de près de 30%. Ces dix dernières années, ces investissements dépassaient la plupart du temps le milliard d’euros. Sous l’effet de la crise, les investissements des chaînes de télévision dans le cinéma se sont également nettement contractés, en recul d’un quart à 205 millions d’euros. La plupart des films tournés restent aujourd’hui en attente de la réouverture des salles, très peu d’entre eux ayant pour l’instant décidé de renoncer au grand écran pour se vendre directement à des plateformes.
Côté tournage, la face la plus visible de l’industrie du cinéma, le vaste plan de garantie contre le Covid mis en place en France a permis un redémarrage rapide à l’issue du premier confinement. Sur l’ensemble de l’année 2020 toutefois, le nombre de jours de tournages est en recul de 30%, mais moins prononcé pour les tournages sur le sol français qu’à l’étranger.
L’année 2020 a été marquée par les mois de fermeture des salles pendant les confinements, ou d’ouverture réduite en raison du protocole sanitaire. Pour éviter que la chaîne de production de films ne se grippe totalement, le CNC a mis sur place un fonds de garantie des tournages, permettant de verser des indemnités en cas d’interruption due à une contamination par le Covid, à hauteur de 100 millions d’euros, dont la moitié d’argent public.